Être au pied du mur.
Nos vieux murs ont du cachet, une classe authentique, mais beaucoup de bobos…
Le mur est agressé par les mousses et herbes qui y poussent.
Certaines plantes, fort culottées, vont jusqu’à faire éclater les joints, entrainant la chute des moellons et silex taillés.
Sans parler de l’eau ! Les voitures la projettent sur le bas des murs et elle s’insinue partout.
Dans notre région, d’Octobre à Avril (notre saison des pluies s’il en est), l’eau squatte les murs.
Et que dire du gel qui ampute ses membres de pierres …
Qui peut se permettre, maintenant, de refaire de tels murs
(80 cm d’épaisseur sur quelques centaines de mètres) ?
Nos murs ont besoin de pansements, de greffes, de grattages, …,
un vrai hôpital de jour (…plusieurs jours…) !
Et ce n’est pas en une seule fois qu’on les guérit !
Celui qui a déjà « refait » un petit m² de jointoiement comprendra,
sans parler du moellon à tailler pour combler un trou …
Il faut sans cesse recommencer, même en rallongeant les périodes de convalescence.
Pour garder un mur en bonne santé, et l’empêcher de trop se dégrader, on ne peut pas se ménager.
Cette année encore le chantier grattage et peinture a continué.
Nous nous sommes retrouvés autour de repas magiques et très réconfortants.